23/05/2011

Nationale 7 - Étape 9 : LYON - VALENCE



Pas facile de suivre la vraie N7 dans les méandres de la banlieue lyonnaise... Elle quitte logiquement la capitale des Gaules par la Route de Vienne, traverse St-Fons et Feyzin sans longer le Rhône et l'autoroute : au contraire, elle reste en hauteur jusqu'à St-Symphorien d'Ozon, descend, remonte et arrive sur Vienne par les hauteurs. De vieilles publicités témoignent de son passage par une longue descente sur la ville, autrefois redoutée... (Il est aujourd'hui souvent plus simple de sortir de Lyon par l'autoroute A7 et de la quitter à Vienne)
A gauche, la Nationale 7 pavée, à St-Fons, à la sortie de Lyon.
a droite, ancienne plaque Michelin à Feyzin.
Vienne, première étape à la sortie de Lyon, a subi de nombreuses transformations pour améliorer la circulation, à commencer par l'aménagement des quais du Rhône, lesquels seront transformés dans les années 1960 en autoroute ! On oublie souvent que l'autoroute A7 traversera la ville jusqu'à la mise en service d'un nouveau tronçon sur la rive droite, en 1974. Et qu'un "toboggan", particulièrement bruyant, rythmera la vie des pauvres riverains pendant une dizaine d'année... À la sortie de la ville, une étrange pyramide romaine a donné son nom à l'un des plus célèbre restaurants de la route Paris - Côte d'Azur, longtemps trois étoiles au Michelin...
A gauche, un garage Simca sur les quais du Rhône, à Vienne.
A droite, la célèbre Pyramide, en face du restaurant eponyme.

La Nationale 7 sort de Vienne dans une zone semi-industrielle et cinq kilomètres plus loin, elle quitte les bords du Rhône pour une longue montée sur le plateau. À Reventin-Vaugris, le Relais 500 rappelle la distance depuis Paris : c'est un authentique motel, créé peu après la guerre à l'image des "Motor Hotels" américains, où vous pouvez garer votre auto devant la chambre. Un peu plus loin, après une longue ligne droite, une descente, suivie d'une montée assez raide traverse Auberives sur Varèze. l'endroit est assez dangereux, au point de construire une passerelle pour faciliter la traversée des piétons.
A gauche, l'impressionante montée d'Auberives sur Varèze.
A droite, le "Relais 500", ex-Motel du Km 500.
Une nouvelle et brutale descente, et la Nationale 7 débouche dans le centre du Péage de Roussillon. Suite à quelques tragiques accidents, elle est maintenant interdite aux poids lourds : un rond-point évite aussi d'arriver directement dans la rue de la République, maintenant en sens unique... Le Péage avait bien été dévié à la fin des années 1950, mais la déviation a été intégrée quelques années plus tard au tracé de l'autoroute A7. Un peu plus loi, c'est Chanas puis St-Rambert d'Albon, qui marque l'entrée dans le département de la Drôme.
A gauche, une borne près de St-Rambert d'Albon.
Au centre, la rue de la République, passage de la RN7, au Péage de Roussillon.
A droite, le Mondial Garage, toujours en place au Péage de Roussillon.
La Nationale 7 se rapproche du Rhône. À Andancette, on peut quitter la N7 et traverser sur le plus vieux pont suspendu encore accessible aux voitures (1827), mais si l'on reste sur la rive gauche, on arrive à St-Vallier, où une déviation a été aménagée par les quais. La route va d'ailleurs border le Rhône sur une vingtaine de kilomètres, offrant des vues superbes. À Serves sur Rhône, les ruines du château surplombe la route. Il était là pour surveiller et éventuellement barrer le chemin...
A gauche, la Nationale 7 arrive à Serves sur Rhône, sous les ruines du château.
A droite, ce panneau indiquait la direction de la Route Bleue, à St-Vallier.
Après Erôme et Servans, la colline de l'Hermitage s'offre à la vue... Si l'on regarde vers le Rhône, un léger remous signale la Table du Roy, un rocher affleurant, particulièrement dangereux pour la navigation... On arrive à Tain, en face de Tournon :  les deux villes sont reliée par un vieux pont suspendu, réservé aux piétons et restauré dans sa configuration d'origine avec son tablier en bois. Au dessus de Tain, on aperçoit la chapelle de l'Hermitage, au milieu des vignes...
La RN7 à Tain-l'Hermitage dans les années 1940, en direction du Sud.
A droite, la chapelle de l'Hermitage, au-dessus de la ville.
Une dizaine de kilomètres après Tain, la Nationale 7 arrive à Pont-de-l'Isère. Comme le nom du village l'indique, elle y franchit l'Isère, mais également le 45e parallèle, à mi-chemin du pôle nord et de l'Équateur. la petite commune, en mal de curiosités touristiques a élévé un monument dans les années 1950, œuvre d'un sculpteur local sur lequel on peut lire : « Ici commence le Midi ». L'aménagement du Rhône a fait monter les eaux de l'Isère, obligeant la Nationale 7 à abandonner en 1978 l'ancien pont, construit au début du XIXe siècle. Le monument a lui aussi été déplacé, mais se trouve toujours à cheval sur le 45e parallèle...

A gauche le monument "Latitude 45", œuvre du sculpteur André Deluol,à Pont de l'Isère.
A droite, l'ancien pont sur l'Isère, aujourd'hui déclassé.
Cinq kilomètres plus loin, c'est Valence, dont la vieille ville nichée sur un rocher a échappé aux crues du Rhône. La Nationale 7 traversait autrefois la ville par les grands boulevards puis l'étroite rue Victor Hugo. C'est là que, quelques mètres après le célèbre restaurant Pic, se trouve le Relais du Sud, une ancienne station service de 1937, restaurée par la municipalité...
La place de la République à Valence. A droite, le Relais du Sud, une ancienne station service construite en 1937 dans le plus pur style art-déco, et restauré par la municipalité

A suivre :
Valence - Montélimar par la RN7

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que de souvenirs sur la Nationale 7 ! La chaleur dans l'Aronde familiale. Et l'odeur de plastic qui nous rendait malade ! C'est super de revoir ça. Génial !

Jean-Philippe